Louis Gallois et Pierre Papon : sans un effort relevé de recherche, la France va descendre en 2e division

D’après l’ex-directeur d’Airbus et l’ex-dirigeant du CNRS, la situation au niveau de la recherche et de l’innovation en France est alarmante. Pour y remédier, atteindre un budget équivalent à 3%, d’ici à 2030, reste obligatoire.

La recherche en France rencontre une grande difficulté. Ça fait des années que sa performance en matière de recherche et d’innovation ralentit. Elle se retrouve au 10e rang mondial.

En ce qui concerne l’innovation, elle occupe la 12e place en 2022, dépassée par plusieurs pays, dont la Finlande, la Suisse, le Danemark, etc. Aux dépôts brevets aux États-Unis, elle tient le 9e rang. Concernant les chercheurs, le constat reste médiocre, en 2011, 3 600 enseignants-chercheurs ont été recrutés et seulement 2 200 en 2022. Les mathématiques sont toujours considérées comme une matière d’excellence en France, malheureusement, les doctorants dans ce domaine sont moins de 10%.

Le constat livré par Philippe Gillet, ancien vice-président de l’École polytechnique fédérale de Lausanne et ex-directeur de l’École normale supérieure de Lyon, en juin à Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, évoque plusieurs propositions pour sauver la recherche, à savoir :

  • La mise en place de stratégie qui s’appuie sur une vision consolidée,
  • La simplification de l’organisation et de la recherche publique,
  • Le déséquilibre au niveau des budgets liés à des appels à projets et des budgets dédiés aux laboratoires pour renforcer la prise de risque, etc.

Selon ce constat, il faut inciter les jeunes chercheurs, et ce, en améliorant les salaires et les conditions de travail. La situation est urgente, mais il faut aussi affronter les traditions.